L’arrière-pays niçois a été durement touché par la tempête Alex et les crues qui ont frappé les Alpes-Maritimes les 2 et 3 octobre 2020. A Saint-Martin-Vésubie, le lit de la Vésubie s’est considérablement élargi laissant apparaître un paysage alluvionnaire et causant de lourds dégâts à l’usine hydroélectrique EDF de la commune (une partie du mur de soutènement de l’usine et du canal en béton ont été notamment emportées).
Réalisation des travaux par le SMIAGE
Durée des travaux : novembre 2021 à juin 2022
Montant total des travaux : 2 713 280 €
EDF réalise dès les premiers mois suivant le passage de la tempête des travaux de renforcement provisoire pour sécuriser les fondations et assurer ainsi la sécurité du bâtiment. 10 000 tonnes de blocs ont ainsi été installés le long de la berge en rive gauche. En novembre 2021, les travaux de reconstruction pérenne démarrent. Ils sont confiés au SMIAGE (Syndicat mixte inondations, aménagement et gestion de l’eau) pour un investissement global de plus de 2,7 millions d’euros pour EDF.
Ces travaux vont durer 7 mois, de novembre 2021 à juin 2022. Ils ont notamment pour objectifs :
- la réalisation d’une digue de protection contre les futures crues de 220 mètres de long capable de résister aux contraintes hydrauliques tout en s’adaptant avec souplesse aux phénomènes d’affouillement (désigne un type d’érosion par la base provoquée par le courant d’un cours d’eau) ;
- le confortement de la berge ;
- la reconstruction de l’accès à la prise d’eau, du canal et de la plateforme qui avaient été emportés.
Chiffres clés :
- 41 100 m³ de déblais/remblais utilisés pour reconstruire l’accès à la prise d’eau et le canal et conforter la berge, soit l’équivalent de 16,5 piscines olympiques.
- 15 780 m³ d’enrochements installés pour l’ouvrage de protection.
Le saviez-vous ?
L’usine hydroélectrique de Saint-Martin-Vésubie a été mise en service en 1961. D’une puissance de 52 MW, elle produit chaque année l’équivalent de la consommation en électricité de 63 000 personnes. Pour produire la première des énergies renouvelables, cette usine est alimentée par un réseau de 18 km de galeries souterraines qui draine l’ensemble des eaux des torrents et affluents de la Vésubie : le Boréon, la Madone, le Saleses, le Spaillard et la Gordolasque.