L’État et le Conseil départemental des Alpes Maritimes ont signé le 24 juillet 2009 une convention relative au Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI 1) de la basse vallée du fleuve Var pour les années 2009 à 2014 qui vise à améliorer la protection des biens et des personnes contre les inondations. Cette convention a été prolongée dans le cadre du PAPI 2 jusqu’en 2021.
Le financement de la réalisation des travaux de confortement prévoit ainsi 36,12 M€HT selon la répartition suivante :
- Etat 40 %, soit 14,46 M€HT
- Région PACA 22 %, soit 7,95 M€HT
- Département 20 %, 7,23 M€HT
- MNCA 18 %, soit 6,5 M€HT
Les inondations catastrophiques du 3 Octobre 2015 et leurs conséquences désastreuses ont montré les besoins d’organiser notre territoire au regard de ces aléas naturels. Le principe de créer un Etablissement Public Territorial de Bassin (EPTB) sur le territoire des Alpes-Maritimes a été retenu afin de mutualiser les compétences et concentrer les moyens pour répondre aux enjeux de la gestion des cours d’eau et de la prévention des inondations. Le Syndicat mixte pour les inondations, l’aménagement et la gestion des eaux – SMIAGE Maralpin, a ainsi été créé au 1er janvier 2017 pour réaliser ces missions.
Le Département des Alpes-Maritimes, qui a confié au SMIAGE la gestion de ses ouvrages, a réalisé dans le cadre de ses obligations réglementaires le diagnostic détaillé des digues.
Ces études ont démontré la nécessité de conforter la totalité du linéaire de digue et de berge, soit 13,9 km, l’ensemble des secteurs présentant des pathologies pouvant conduire à une rupture.
Les travaux de confortement consistent à améliorer la résistance à l’érosion externe et à l’affouillement de la digue entre Baou Roux et La Manda.
Pour cela, il est prévu de créer une protection du perré historique, constitué de pierres sèches ou maçonnées selon les secteurs, au moyen d’une carapace en enrochement sec, calée à la crue de période de retour 20 ans, et à créer un sabot anti-affouillement. Le sabot est descendu à 3 m sous le niveau du lit du Var en position future, c’est-à-dire après abaissement des seuils. En crête d’enrochement, une piste de service sera mise en place afin de faciliter les opérations de surveillance et d’intervention ultérieure, ce qui est actuellement quasi impossible en raison de la voie de chemin de fer en bordure immédiate du talus côté fleuve de la digue.
Ces travaux nécessitent de mettre en œuvre une protection provisoire du chantier contre les crues (batardeau fusible dans le lit du Var), le démontage des blocs et limons accumulés sur les digues.
Au total, ce sont plus de 1,7 Mm3 d’enrochements qui seront mis en œuvre avec des blocs allant jusqu’à 6 tonnes, 1,33 Mm3 de terrassement dans les alluvions du Var qui resteront dans le lit afin de palier au déficit sédimentaire consécutif aux extractions des années 1970 à 1980.
Le programme d’investissement comprend 5 tranches de travaux :
- une 1ere tranche de travaux de 4 M€HT qui a débuté en juillet 2017 et doit se prolonger jusqu’en avril 2018 ;
- 4 tranches annuelles de 6 M€HT en moyenne jusqu’en 2022.
Les travaux sont prévus sans discontinuer, sauf crue exceptionnelle, pendant toute la durée du programme.
Concomitamment à ces travaux de confortement de la rive gauche, la poursuite de l’abaissement des seuils est programmée avec le seuil 8 abaissé en 2018 et le seuil 7 à La Manda en cours d’abaissement en septembre 2019, ainsi que les travaux sur les secteurs de digue non traités en rive droite (secteur Carros).