Le site Cap Martin est une Aire Marine Protégée (AMP) de 1 925 hectares situé à l’extrémité sud-est du département des Alpes-Maritimes, entre la frontière italienne et la frontière monégasque, au niveau des communes de Menton et de Roquebrune-Cap-Martin. Cette AMP est désignée « site d’intérêt communautaire (SIC) », depuis 2011, au titre de la Directive Habitat-Faune-Flore de 1992. Elle fait donc partie du réseau européen Natura 2000.

L’aire marine protégée de Cap Martin est aujourd’hui coanimée par la CA de la Riviera Française (CARF) et par le Syndicat Mixte Inondations, Aménagement et Gestion de l’Eau Maralpin (SMIAGE). La CA de la Riviera Française est l’opérateur et animateur historique de ce site depuis 2012 (rédaction du DOCOB puis lancement de la 1re phase d’animation). Le SMIAGE est devenu co-animateur depuis décembre 2023 afin d’appuyer la CA de la Riviera Française pour la deuxième phase d’animation du site.

Ce site 100% marin qui s’étend à plus de 3 km au large des côtes avec 100 mètres de profondeur, regorge d’une grande diversité faunistique et floristique marine. Il y est possible d’observer la présence de plusieurs espèces et habitats d’intérêt communautaire.

Espèces d’intérêt communautaire que l’on retrouve dans cette zone :

  • Le grand dauphin
  • La tortue Caouanne

Habitats d’intérêt communautaire que l’on retrouve dans cette zone :

  • Replats boueux ou sableux exondes à marée basse
  • Bancs de sable a faible couverture permanente d’eau marine
  • Herbier de posidonies (habitat considéré comme prioritaire)
  • Récifs
  • Grottes marines submergées ou semi-submergées

Malgré cette richesse connue et la volonté de tous les acteurs de la préserver (création du sanctuaire Pelagos, site inventorié comme Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), etc.) de nombreux dangers la menace. De multiples activités humaines (urbanisation, activités nautiques, petite et grande plaisance) sont développées sur le littoral, ce qui peut engendrer des dégâts sur cette zone protégée, notamment par l’ancrage des navires qui arrachent l’herbier de posidonies lors de la remontée de l’ancre.

Ce site présente également de nombreux enjeux transfrontaliers (uniformisation des suivis, limitation de l’effet report, etc.) qui seront traités dans le cadre d’un projet européen.

Natura 2000 est le réseau européen des sites naturels identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces animales ou végétales et de leurs habitats naturels. L’objectif du réseau est de maintenir, voire de restaurer, le bon état de conservation des habitats naturels ou des espèces présentes dans le site. La recherche collective d’une gestion équilibrée et durable des espaces qui tienne compte des préoccupations économiques et sociales est privilégiée par le réseau pour atteindre ses objectifs.

Les aires marines protégées sont des espaces délimités en mer qui répondent à des objectifs de protection de la nature à long terme. Le Code de l’environnement reconnaît 20 différentes catégories d’aires marines protégées (article L334-1), dont les sites Natura 2000.

Habitat ou espèce qui est soit en danger, soit qui a une aire de répartition géographique réduite (zone où l’on peut retrouver l’espèce ou l’habitat).  L’habitat ou l’espèce peut être aussi d’intérêt communautaire si elle présente des caractéristiques remarquables propres, qui sont énumérées à l’annexe 1 de la directive « habitats, faune, flore » et pour lesquelles doivent être désignées des zones spéciales de conservation (ZSC).

Le document d’objectifs (DOCOB) est à la fois un document de diagnostic et un document d’orientation pour la gestion des sites Natura 2000.

C’est un espace maritime de 87 500 km2 faisant l’objet d’un accord depuis 1999 entre l’Italie, Monaco et la France pour la protection des mammifères marins de Méditerranée qui le fréquentent. Entré en vigueur le 21 février 2002, cet accord a pour objectif de mettre en œuvre des actions concertées et harmonisées entre les trois pays contre toutes les causes de perturbation : pollutions, bruits, captures et blessures accidentelles, dérangements, etc.

La Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique est un inventaire lancé en 1982 qui a pour objectif d’identifier et de décrire, sur l’ensemble du territoire national, des secteurs de plus grand intérêt écologique abritant la biodiversité patrimoniale dans la perspective de créer un socle de connaissance, mais aussi un outil d’aide à la décision (protection de l’espace, aménagement du territoire). Les espaces inventoriés le sont donc en raison de leur caractère remarquable.

Coralligène
Détritique côtier